Eurotour vol. 9
DISCLAIMER : Ceci est un compte-rendu d'une partie de jeu de rôle sur Cyberpunk RED du point de vue de mon personnage, Borys "Zed" Zedinski, un techie, sur la campagne Eurotour. Tout ceci n'est donc que fiction. Toute ressemblance bla bla bla…
Entrée du 4 juin 2045 - suite #
Face à tous ces refus de partout et de tout le monde on a décidé de creuser notre seule et dernière piste : Karim Bouranne, le patron de la boite de nuit. On est donc retourné là-bas vers 17h mais y avait toujours personne pour ouvrir alors on décidé d'entrer de gré ou de force.
Bon on allait pas forcer l'entrée principale, y avait trop de monde dans la rue, ça faisait trop de témoins potentiels. On a alors cherché un moyen d'entrer par derrière sauf que y avait pas moyen d'arriver derrière le bâtiment. On s'est dit que y avait peut être moyen d'y avoir accès en passant par un bâtiment voisin. Alors Ranni nous a fait le coup de la demoiselle en détresse à l'interphone d'à côté puis on nous a ouvert et BINGO les deux bâtiments partageaient une cour intérieure.
Bon y avait bien un grillage qui séparait les deux propriétés mais y avait rien qui n'aurait résisté à mes outils. J'ai donc forcé ça et on s'est infiltré dans la cour de la boîte de nuit. Y avait bien une caméra et on aurait pas pu l'éviter ou la pirater de toute façon alors on a foncé en espérant qu'on aurait accès aux enregistrements une fois à l'intérieur pour effacer nos traces si besoin.
De la cour on a forcé une porte qui s'avérait être la porte de la réserve d'alcool. J'aurais bien pris un peu de vodka dans une des caisses mais à température ambiante c'est niet. Je me respecte trop pour tomber si bas. Dans cette salle, une autre porte menait à un bureau, le genre bureau de patron, le genre qu'on allait bien évidemment s'amuser à fouiller. On n'y a trouvé qu'un NAS avec très certainement les enregistrements des caméras, alors je l'ai mis dans mon sac.
Vinz et Ousma ont visité le reste de la boîte mais y avait rien ni personne. Alors on a attendu comme des cons. Bon on a quand même élaboré un semblant de plan :
- Ranni et moi on attendrait dans la réserve, prêts à débarquer, pour ajouter un peu de pression;
- Vinz attendrait dans le noir, dans le bureau assis sur le fauteuil, c'est lui qui a la tchatche et comme on voulait juste discuter pour trouver un moyen de contacter Béatrice, c'était le meilleur endroit où le mettre;
- Ousma quant à lui allait attendre caché derrère le guichet, à l'extérieur du bureau, pour prendre le gars à revert et l'empêcher de fuir si jamais la tronche de Vinz lui revenait pas, ce qui en toute honnêteté était plus que probable.
On a attendu une bonne heure comme ça. Ranni explosait la réserve de boisson énergétique et moi… et moi j'ai bu de la vodka à température ambiante. Ne me jugez pas. L'inaction et l'attente ont cet effet dévastateur sur mon orgueil.
Et puis quelqu'un a fini par arriver, mais ils étaient plusieurs. Quand ils ont débarqué dans le bureau, lumières toutes éteintes, et que Vinz leur a sorti un sombre "Entrez et fermez la porte derrière vous", un des mecs s'est jeté au sol et ça a dû faire peur à ce branque de Vinz parce qu'il a sorti son flingue et il a commencé à tirer… Putain… On était censé juste lui parler à ce Karim, pas lui faire peur à en chier ses boyaux.
Bref c'est parti en sucette, très vite et très fort. J'ai déboulé vite dans le bureau en allumant la lumière les bras levés pour montrer ma bonne foi et tenter de désamorcer la situation mais autant pisser dans un violon. Y avait deux gorilles, mais genre des trucs immenses et épais, et un mec au sol. Le mec au sol était définitivement Karim et il a aussi définitivement essayé de foutre le camp du bureau. Derrière lui, Ousma avait dû oublier ce qu'il avait appris à son stage de ninja parce qu'il s'était bien fait gauler par une des armoires à glace et il l'avait maintenant sur le dos.
Quand Karim a décidé de se barrer, Ranni, pas certaine que Ousma ait été en capacité de l'arrêter, a décidé de tenter de le prendre à revers en repassant par la cour intérieure jusque dans la rue. Pendant ce temps, j'ai dégainé ma belle Lucille et j'ai tiré dans le lard d'un des mastodontes, Vinz lui a fini par se planquer derrière le bureau parce qu'il avait déjà pris quelques pruneaux et Ousma est parti en mode combat corps à corps contre son Godzilla, le taré.
Tout du long j'ai essayé de convaincre mon King Kong de se rendre parce que je voyais bien qu'il avait commencé à sérieusement pisser du sang mais il a fini par se planquer de l'autre côté du pas de la porte. Tant pis je me suis dis, allons-y pour le finish. Alors j'ai déboulé en sautant proche du sol pour éviter de me faire avoir à hauteur d'homme, je visais déjà dans la bonne direction prêt à appuyer sur la détente… ce que j'ai fait dès que je l'ai eu en ligne de mire.
C'est seulement une fraction de seconde après avoir appuyé sur cette foutue détente que je me suis rendu compte qu'il avait les mains en l'air au dessus de sa tête… enfin jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de tête…
Ousma pendant sa valse avec son malabar a eu la présence d'esprit de choper le Karim, le restreindre et le menacer pour que la valse finisse enfin. Ranni a fini par arriver à la porte, on lui a alors ouvert puis on a entamé les discussions.
C'est même pas dit qu'on obtienne ce qu'on est venu récupérer.
Putain de journée sans fin.
