Eurotour vol. 6
DISCLAIMER : Ceci est un compte-rendu d'une partie de jeu de rôle sur Cyberpunk RED du point de vue de mon personnage, Borys "Zed" Zedinski, un techie, sur la campagne Eurotour. Tout ceci n'est donc que fiction. Toute ressemblance bla bla bla…
Entrée du 31 mai 2045 - suite #
On était enfin prêt à partir, tel un commando de militaires en mission pour sauver le monde, sauf qu'on allait vandaliser un bâtiment, qu'on était pas tous frais et que Vinz s'était déguisé en parfait petit clodo. On fait avec ce qu'on a, hein.
Toujours est-il qu'une fois arrivé sur le chantier on a commencé à faire du repérage, moi j'ai sorti mon drone et j'ai fait joujou. On a pu remarqué plusieurs choses :
- que le bâtiment de 30 étages était qu'à moitié fini. Et par là je veux dire que seuls les 15 premiers étages avaient des murs;
- qu'il y avait une grue, un ascenceur de chantier et des caméras de sécurité;
- que c'était loin d'être désert, le chantier était blindé d'ouvriers en grève surveillés par genre 5 vigiles qui patrouillaient par paire pendant 30 minutes;
- qu'à l'extérieur y avait plein de médias qui aussi surveillaient ça de près et que des patrouilles de flics passaient en permanence dans le coin.
Notre mission était de nous infiltrer discretos, grimper en hauteur, tagger un mur et se casser illico presto. Sur le papier ça avait l'air simple mais en vrai c'était plus compliqué que ça en avait l'air.
Déjà rien que pour l'infiltration on en a chié. On s'était dit que ça pourrait le faire d'utiliser les médias et négocier un scoop avec eux mais Jacques voulait pas qu'on puisse à coup sûr le lier à cette histoire.
Alors on a pensé à négocier avec les grévistes, en leur disant qu'on était chaud pour les aider en mettant une grosse bannière sur un mur du bâtiment. C'est pour ça qu'on a envoyé Vinz, le super clodo, négocier mais ces connards de prolo belges parlaient que le français. Déjà quel genre de paumard ne parle qu'une langue qui n'est pas de son propre pays mais celle du voisin…? Aucune dignité les mecs. Et puis ensuite ils ont dit qu'ils avaient pas besoin d'abrutis d'américains pour les aider, qu'on pouvait pas comprendre. Genre on est stupide quoi…
Enfin bref, du coup, plan B pour l'infiltration et on a opté pour l'effraction. Y a que ça de vrai de toute façon. On a choisi de forcer l'entrée par derrière, au niveau de la grue. Pendant que j'ouvrais le passage pour que Osman et Vinz accompagnent Jacques et ses potos à l'intérieur, Ranni, elle, essayait de trouver un point d'accès pour pirater tout le système et prendre à terme le contrôle de l'ascenceur.
Elle a assuré la petite. Elle nous a piraté ça comme si c'était un jeu d'enfant et au final elle a pris de contrôle de l'ascenceur mais aussi des caméras et on a fait passé un boucle dessus pour que notre infiltration passe crème.
De mon côté, j'avais ouvert ma brêche et j'ai donné le go aux autres après avoir fait une dernière vérif de la position de la patrouille de vigile. Les gars sont passés inaperçus et ont atteint l'ascenceur sans soucis, sans attirer l'attention de qui que ce soit. Une fois là haut, Osman et Vinz ont monté la garde pendant que Jacques et ses potes commençaient leur taf d'artiste. Ils nous avaient prévenu qu'ils taggeraient avec une peinture spéciale qui n'apparaissait que 30 minutes plus tard mais tout de même c'était chelou à regarder.
Jusque là tout allaient bien. Ranni surveillaient les alentours avec les caméras, moi je filmais et surveillais tout avec mon drone (on sait jamais, si on avait un jour besoin de le faire chanter ce Jacques… perso j'aime bien les garanties).
Mais c'est là que ça a merdé. Enfin je dis ça mais ça a pas merdé à cause de nous, pour une fois. Non, c'est ce foutu constructeur qui a décidé de venir casser la grève à ce moment là, juste quand on était là pour notre opération secrète. Quel enfoiré !
Le gars a fait venir un bus avec des ouvriers remplaçants et surtout des super vigiles avec protections en pagaille et armés bien comme il faut. De vrais robocops. Ça a commencé à péter grave et ils faisaient pas semblant de se mettre sur la gueule. Jacques lui avaient fini son job mais l'exflitration allait s'avérer plus tendu qu'un string. Le groupe a pris tout de même l'ascenceur mais ils se sont fait gauler par des robocops alors ils ont décidé de s'arrêter au premier étage et de finir à patte par les escaliers en sortant ensuite par l'arrière. Pendant tout ce temps Ranni et moi on les guidait comme on pouvait avec les informations qu'on obtenait des caméras et de mon drone.
Ils sont finalement sortis par l'arrière, au niveau de la grue, mais fallait encore qu'ils rejoignent ma brêche et ça s'est pas très bien passé. En passant ils se sont fait repérés par deux robocops et des balles ont fusé. Un des potes de Jacques s'est ramassé la gueule et comme c'était une cible facile il a pris une balle ensuite. Jacques et son autre pote étaient déjà sortis, Osman et Vinz aussi mais on a laissé personne derrière. Osman a fait un tir de suppression et… comment dire… ils avaient de robocop que la dégaine. À l'intérieur c'était des fragiles. Y en a un qui était resté planté là, comme tétanisé, pendant que l'autre s'était mis à couvert. Tout ça a laissé le temps au pote de Jacques de bouger son cul et sortir de là malgré la douleur.
On s'est vite engouffré dans nos caisses et on a filé doucement mais sûrement avant que la peinture ne s'affiche parce qu'on entendait déjà les hélicos de la police arriver.
Comme on est pas vache on a amené le pote de Jacques se faire soigner et puis on les a laissé là. Nous on est retourné à l'hôtel pour souffler et se reposer. Je vais bien ronquer cette nuit moi, je le sens.
Entrée du 1er juin 2045 #
Je viens de me lever et j'ai regardé tout de suite les infos. Ils en parlaient sur tout les chaînes. J'ai enfin vu ce que Jacques et ses potes avaient fait. C'est magnifique !
On y voyait le logo de Jack Entropy et la queue du Y pointait sur une chiotte avec écrit en tout petit "Flush Johnny Silverhandle" ! Hahaha du génie !